Nous ne le répéterons jamais assez, il est nécessaire de bien se préparer aux entretiens d’embauche. Pour vous aider à préparer les vôtres, nous allons cette fois-ci passer en revue les 9 questions les plus fréquemment posées en entretien et nos conseils pour vous permettre d’y répondre au mieux.

Par la même occasion, vous devez savoir que les employeurs n’ont pas tous les droits et que toute une série de questions ne peuvent légalement pas vous être posées. Nous verrons par la suite quelles sont ces questions et comment vous pouvez les aborder en protégeant votre vie personnelle et sans compromettre vos chances.

Prêt à réviser vos classiques ? 10 des questions favorites des recruteurs en entretien d’embauche.

Classique n°1 : « Pouvez-vous vous présenter ? » ; « Parlez-moi brièvement de vous » ; « Qui êtes-vous ? »

Grand classique qui permet de débuter les entretiens, cette question va permettre au recruteur de pouvoir cerner plusieurs choses sur le candidat :

– Cela va déjà lui permettre d’en connaitre davantage sur la personnalité du candidat.
– C’est l’occasion de saisir les raisons pour lesquelles le candidat pense que son profil correspond au poste.
– C’est un moyen d’évaluer l’expression orale du candidat et ses capacités de structure et de synthèse.
– Accessoirement, cela lui permettra de vite voir dans quel état est le candidat (anxieux, stressé, calme)

Notre conseil : Assurez-vous d’avoir bien préparé votre réponse. Si vous devez improviser, il vous sera très difficile de bien résumer et de cerner les points importants de votre parcours à mettre en avant.

Soyez le plus concret, concis et clair possible. Il ne s’agit pas de faire le résumé de votre vie dans son intégralité mais plutôt de sélectionner les points clés de votre parcours et connaître ceux qui vous semblent importants. Mettez en avant vos expériences, compétences clés et connaissances susceptibles d’intéresser votre recruteur.

Classique n°2 : « Pour quelle raison avez-vous postulé à ce poste ? » « Pourquoi avez-vous choisi notre entreprise ? »

Au travers de ce type de questions, le recruteur veut sentir votre motivation et votre intérêt à rejoindre le poste visé dans l’entreprise qui le propose plutôt qu’un autre poste dans une autre société.

Dans votre réponse vous devrez faire comprendre au recruteur que vous vous êtes donné les moyens de mieux connaitre la société (sur son site internet, sur les réseaux sociaux, …) et vous devrez lui expliquer pourquoi vous avez fait le choix de postuler à cette fonction chez eux et pas ailleurs.

Pour vous aider à répondre à cette question, demandez-vous ce qui vous attire spécifiquement dans la fonction proposée et ce qui vous attire ou vous plait chez cet employeur en particulier.

En somme, vous devrez faire le lien entre des caractéristiques positives de cette société et votre personnalité ou vos qualités.

Classique n°3 : « Quelles sont vos qualités / vos défauts ? » ; « Citez-moi trois qualités et défauts » ; « Quels sont vos axes d’amélioration ? »
A cette question vous pourriez être tenté de faire passer des points positifs en points négatifs ou de présenter des faux défauts, comme par exemple : « Je suis trop perfectionniste », « je suis trop dynamique ». Ces réponses ont tendance à sonner faux aux oreilles des recruteurs et donnent l’impression que ce sont des éléments génériques préparés à l’avance. Vous pouvez, par exemple, choisir de présenter un gros défaut et deux défaut mineurs.

Evitez aussi les défauts qui n’ont rien à voir avec la sphère professionnelle comme « je suis gourmand ». Ces défauts n’intéressent pas le recruteur.

Au contraire, montrez que vous êtes lucide, que vous avez du recul sur vous-même, que vous êtes capable de prendre conscience et de percevoir honnêtement les éléments de votre personnalité qui peuvent faire obstacle à la bonne exécution du métier auquel vous postulez.

Ainsi, vous devez montrer que vous êtes un personnage constructif, qui est conscient de ses « points d’amélioration » et autres faiblesses techniques et/ou relationnelles, et que vous cherchez activement à vous perfectionner. N’hésitez donc pas à dire ce que vous faites ou ce que vous avez fait pour compenser ou réduire vos défauts.

Classique n°4 : « Pouvez-vous expliquer ce trou dans votre CV ? »
De nombreux événements de vie peuvent amener un candidat à avoir des trous dans son CV : on peut penser bien évidemment aux périodes de chômage, mais bien d’autres événements peuvent également être à la source de ces trous : les congés de maternité ou de paternité, accidents et maladies graves, …

N’essayez pas de mentir ! Si le recruteur s’en rend compte, vous passerez pour une personne malhonnête et vous compromettez sévèrement vos chances d’être retenu pour le poste.

Montrez plutôt que vous êtes resté constructif et actif face à vos difficultés. Non seulement ce sont des qualités humaines très appréciées, mais ce sera aussi un bon moyen de vous démarquer des autres candidats. Si possible, c’est aussi l’occasion de montrer au recruteur que vous avez pu saisir les occasions qui se sont présentées à vous pour continuer à vous développer ou parfaire votre projet professionnel : ce sera l’occasion de mentionner les formations et autres expériences complémentaires qui peuvent venir appuyer votre candidature.

En résumé, assumez les creux de votre parcours. Vous êtes là pour l’expliquer et le rendre intelligible et non pas pour vous justifier. Ne rejetez pas la faute sur autrui (c’est de la faute du marché du travail, des autres employeurs, de ma famille ou autres) et ne culpabilisez pas : il y a un trou dans votre CV, cela arrive à plein de gens. Ne soyez pas sur la défensive, montrez que vous avez de la ressource, que vous savez rebondir et que vous avez appris d’éventuelles erreurs.

Classique n°5 : « Parlez-moi brièvement de votre emploi précédent / de vos études. »
Si vous sortez d’un autre emploi, un conseil très important : ne critiquez jamais votre ancien employeur ! Tâchez plutôt de parler de vos différentes réalisations, de vos réussites et des défis que vous avez pu relever. Vous pouvez aussi mentionner ce que le précédent travail vous a apporté et appris.

Si vous sortez des études, tâchez de faire le lien entre vos choix d’études et l’emploi auquel vous postulez. Posez-vous la question : « Quels sont les éléments de votre formation qui sont utiles dans le cadre de la fonction proposée ? »

Enfin, un employeur pourra toujours vous demander si vous acceptez qu’il prenne des références auprès de vos précédents employeurs. Si l’une de vos expériences professionnelles antérieure s’est conclue négativement, n’hésitez pas à prendre les devants et à en exposer les raisons.

Ici encore, il est important de ne pas critiquer votre ancien employeur mais d’exposer vos divergences de la manière la plus neutre possible. Montrez ce que vous avez retiré de cette expérience, soyez positif et montrez que vous allez de l’avant et que vous êtes capable de vous remettre en question. Votre interlocuteur sait pertinemment que le courant ne peut pas toujours passer avec tout le monde, il cherche simplement à savoir si vous êtes capable de gérer ce genre de situation avec professionnalisme.

Classique n°6 : « Où vous voyez-vous dans cinq ans ? »
A cette question, il vous faudra trouver le bon équilibre entre réalisme et ambition, en évitant surtout d’être arrogant ou prétentieux. A cette occasion, il peut être judicieux de vous renseigner sur des possibilités d’évolution du job, sur ce que recherche l’entreprise et de vérifier si ces attentes et possibilités correspondent à vos aspirations.

Ne vous imposez pas une ligne de conduite qui n’est pas la vôtre. Si vous n’envisagez pas d’évolution de carrière et que vous adorez la fonction visée, cela peut être un atout de poids lorsque l’entreprise cherche une stabilité au sein de ses équipes.

Le désir d’évoluer peut intéresser votre employeur : une personne ambitieuse cherche toujours à se dépasser et il est parfois plus sûr de promouvoir un collaborateur dont la loyauté est acquise à l’entreprise. Posez-vous réellement la question avant l’entretien et soyez vous-même.

Classique n°7 : « Quelle est votre disponibilité ? » ; « Quand pouvez-vous commencer ? »
Non seulement c’est une question très pratique (quand est-ce que vous pourrez démarrer dans la nouvelle fonction), mais c’est aussi une question qui permet au recruteur de juger votre motivation. Il est évident que si vous vous mettez spontanément à disposition pour la suite du processus de recrutement ou pour une entrée rapide en fonction, le recruteur prendra ça très positivement.

Si vous êtes fraîchement diplômé(e), vous devriez être idéalement disponible immédiatement. Si vous êtes encore en fonction, vous ne serez évidemment disponible qu’après votre période de préavis.

Classique n°8 : « Pourquoi devrais-je vous choisir plutôt qu’un autre candidat ? » ; « Pourquoi devrions-nous vous engager plutôt qu’un autre ? »
Pour mieux comprendre cette question, comprenez là comme « Que voulez que nous retenions de votre candidature ? ». C’est une occasion unique de récapituler tous les avantages que l’employeur aurait à vous engager.

Cela porte sur deux aspects importants : votre motivation et votre compréhension du poste et des enjeux qui y sont liés. En effet, c’est seulement en comprenant bien les défis propres à la fonction que vous pourrez faire le lien avec votre profil et dire au recruteur en quoi ce poste est fait pour vous.

Dans tous les cas, évitez de rabaisser ou de dénigrer vos concurrents et évitez de faire preuve d’abus de confiance vis-à-vis de vous-même ou de faire preuve d’arrogance. A l’inverse, évitez de dire au recruteur que vous voulez ce poste car vous en avez besoin.

Soyez concret et indiquez au recruteur des éléments choisis et personnel de votre expérience de vos compétences et de vos réalisations qui montrent que vous avez bien compris les besoins du poste et vous avez tout ce qu’il faut pour y exercer avec succès.

Classique n°9 : « Avez-vous des questions ? »
Voici un autre classique qui termine fréquemment les entretiens ! Tout d’abord, sachez que ne pas avoir de questions fait mauvais genre. Au contraire, vous devrez encore une fois démontrer votre intérêt pour la société et le poste à l’aide de quelques questions bien ciblées.

Pour vous préparer, pensez par exemple à 10 choses que vous aimeriez savoir à propos de l’entreprise et sur le poste qui restent en suspens. Vous pouvez par exemple demander qui sera votre responsable ? Quelle est la composition de l’équipe que vous allez intégrer, quel est l’environnement de travail ou encore vous interroger sur l’évolution et les perspectives de l’entreprise et de la fonction. Une bonne manière de réfléchir à des questions pertinentes est de vous projeter dans l’entreprise. Qu’est-ce que concrètement vous aimeriez savoir avant de prendre en main votre fonction ? Si vous vous projetez dans cette future équipe, l’employeur pourrait se projeter également dans une future collaboration avec vous.

Evitez les questions bateau dont vous pourriez trouver la réponse sur internet ou sur le site de l’entreprise. Et évitez aussi à ce moment de poser déjà des questions sur le salaire, les congés et autres avantages. Le moment le plus judicieux pour ces questions viendra lorsque la proposition d’embauche vous sera faite.

Les questions interdites en entretien d’embauche : quelles sont-elles et comment y réagir avec diplomatie

Dans un entretien d’embauche, il est attendu que vous soyez questionnés sur vos compétences, aptitudes et expériences (professionnelles ou non) en lien avec la fonction à laquelle vous postulez.

Cependant, il peut arriver que des employeurs, que nous qualifierons pour le moins d’indélicats, vous posent des questions personnelles ou qui ne concernent pas directement votre aptitude à exercer la fonction visée.

Vous devez savoir qu’en vertu de l’article 11 de la Convention collective de travail n°38 du 6 décembre 1983 concernant le recrutement et la sélection des travailleurs, les employeurs n’ont pas tous les droits. En effet, les employeurs ne peuvent pas vous poser des questions sur les éléments de votre vie privée qui ne concernent pas directement l’offre d’emploi. De fait, l’article 11 de la loi stipule que « La vie privée des candidats doit être respectée lors de la procédure de sélection. Cela implique que des questions sur la vie privée ne se justifient que si elles sont pertinentes en raison de la nature et des conditions d’exercice de la fonction. »

Nous verrons ensemble quelles sont les éléments de votre vie privée qui sont concernés par cette loi, les types de questions qui y sont associées, nos conseils pour répondre diplomatiquement à ces questions si vous y êtes confronté et enfin, nous vous indiquerons vers quelles structures vous tourner si vous estimez être victime d’un abus ou d’une discrimination lors de votre entretien d’embauche.

 

Mais pour commencer, voyons ensemble les thématiques qui devraient idéalement rester de l’ordre du privé : 

Votre situation familiale
Les questions en lien avec votre situation familiale, comme demander si vous êtes marié(e), si vous avez des enfants et combien ou si vous comptez en avoir, le métier de votre conjoint(e), n’ont bien sûr rien à voir avec vos compétences. Cela concerne en particulier les femmes, qui peuvent être plus facilement sujettes à des questions sur une éventuelle grossesse ou sur leurs projets par rapport au fait d’avoir des enfants.

A quelques rares exceptions près, ces questions n’ont pas à être posées en entretien. Toutefois, il peut exceptionnellement arriver que l’employeur se questionne légitimement sur la bonne adéquation entre les exigences du poste et votre situation familiale. Par exemple, si le poste peut avoir des conséquences sur la santé d’une mère enceinte ou si le métier exige d’être fort disponible et flexible, ce qui peut avoir des conséquences sur la capacité du candidat à faire face aux exigences de sa vie professionnelle compte tenu de ses contraintes liées à sa vie privée.
Cependant, notez que normalement, la question des risques liés à la fonction pour un candidat se doit d’être évalué(e) par la médecine du travail qui indiquera à l’employeur si celui-ci est à même d’exercer la fonction visée sans dangers.

Questions concernées (qui ne devraient pas vous êtes posées) :
• Êtes-vous marié(e) ?
• Êtes-vous divorcé(e) ?
• Quand pensez-vous fonder une famille ?
• Quel est votre âge ?
• Quelle est votre situation familiale ?
• Quel âge ont vos enfants ?
• Combien d’enfants avez-vous ?
• Envisagez-vous de fonder une famille prochainement ?
• Êtes-vous enceinte ou comptez-vous l’être ?
• Quelle est la profession de votre conjoint ?

Votre situation financière
Votre situation financière n’intéresse bien évidemment pas les employeurs. De même, vous n’avez pas à fournir vos fiches de paye, qu’elles soient de votre travail actuel ou d’une activité passée.

Questions concernées :
• Avez-vous contracté des emprunts ?
• Avez-vous des dettes ?

Votre état de santé
Un employeur n’a pas à connaitre les détails de votre condition physique et de votre état de santé. Par contre, il peut légitimement obtenir un certificat qui détermine votre aptitude au travail par le biais de la visite médicale. Il peut arriver aussi, dans le cas de certains postes de travail (forces de l’ordre, armée, pompiers, …), que vous soyez soumis à un examen médical avant l’embauche, mais même dans ce cas, l’employeur n’a pas à avoir les détails de votre état de santé, simplement une certification de votre aptitude à réaliser le métier ciblé.
En aucun cas, votre dossier médical ne doit jamais être communiqué à l’employeur.

Questions concernées :
• Avez-vous des problèmes de santé ?
• Quel est votre poids ?
• Avez-vous eu un cancer ?
• Avez-vous le sida ?

Votre sexualité
Cette question relève uniquement de votre vie privée. Les questions de type « Etes-vous gay ? Etes-vous lesbienne ? » sont donc totalement interdites. De telles questions ne renseignent en rien sur votre aptitude à exercer adéquatement la fonction.

Questions concernées :
• Quelle est votre orientation sexuelle ?
• Avez-vous changé de sexe ?

Vos convictions religieuses
Ici aussi, la religion relève de votre vie privée et n’a strictement rien à voir avec vos compétences professionnelles. Les employeurs ont l’interdiction de mentionner l’appartenance religieuse dans l’offre d’emploi, de se renseigner sur l’appartenance religieuse du candidat en entretien et bien sûr d’éliminer un candidat en fonction de ses convictions religieuses. En revanche l’employeur peut vous informer du règlement de travail de l’entreprise.
La question du port de signes religieux au travail est plus complexe et est essentiellement jurisprudentielle, c’est-à-dire que cette matière se base essentiellement sur l’ensemble des décisions des tribunaux, ce qui constitue une source de droit.
De fait, la Cour de justice de l’Union européenne a validé le droit pour l’employeur d’instaurer une politique de neutralité qui impose aux personnel de ne pas porter de signes religieux, politiques ou philosophiques seulement si celui-ci respecte certaines conditions !
Ainsi, une entreprise a le droit de prévoir dans son règlement l’interdiction du port de signes religieux afin de mener une politique de neutralité à l’égard du public et de la clientèle mais, pour être valide, cette disposition doit s’appliquer de manière systématique, générale et indifférenciée (c’est-à-dire qu’elle doit s’appliquer à tout type de conviction et ne pas faire d’exception). De même, cette interdiction ne concerne que les travailleurs en contact avec la clientèle. La Cour ne s’est pas prononcée sur le cas des travailleurs qui occupent une fonction qui n’est pas en contact avec le public.
En résumé, si vous souhaitez porter un ou des signes religieux, politiques ou philosophiques au travail, vous pouvez être bloqué dans votre engagement par la politique de neutralité du personnel si celle-ci est inscrite dans le règlement de travail de l’employeur et que cette exigence soit systématique, objectivement justifiée, poursuivant un but légitime et proportionné.

Questions concernées :
• Êtes-vous croyant ?
• Quelle est votre religion ?

Votre affiliation à un syndicat
Cette question est à juste titre jugée discriminatoire car il est effectivement interdit pour un employeur de « trier » ses futurs collaborateurs sur base de leur conviction syndicale. Cette liberté est, de fait, inscrite dans le droit constitutionnel belge. Vous n’avez donc pas à répondre à cette question non plus.

Questions concernées :
• Êtes-vous syndiqué(e) ?

Vos opinions politiques
Si vous êtes en droit de parler politique en entreprise – même si c’est un sujet de conversation à risques – un employeur n’a en général pas le droit de vous demander pour quel parti vous votez. Des exceptions existent, par exemple, si vous postulez auprès d’un employeur exerçant dans la politique.

Questions concernées :
• Pour qui votez-vous ?
• De quelle tendance politique êtes-vous ?
• Avez-vous un mandat d’élu(e) ?
• Faites-vous partie d’une association ?

Votre passé judiciaire
Normalement, un employeur n’a pas à connaitre votre historique judiciaire. Cependant, bon nombres d’exceptions existent pour toute une série de fonctions dont la loi l’exige. C’est par exemple le cas pour certains fonctionnaires, les métiers de militaire, les agents de gardiennage ou les emplois exercés en présence d’enfants.

Questions concernées :
• Avez-vous un casier judiciaire chargé ?
• Avez-vous fait l’objet de condamnations ?

Vos origines
Dans ce cas-ci, c’est simple. L’employeur n’a pas à vous questionner sur vos origines. C’est également considéré comme discriminatoire car cela ne permet pas à l’employeur d’évaluer vos qualités professionnelles et donc cela n’a rien à faire en entretien de sélection.
Gardez cependant à l’esprit que votre nationalité actuelle (et non d’origine) peut vous être demandée pour exercer certains métiers : gardiennage, police, armée, sûreté nationale.

Questions concernées :
• Où êtes-vous né ?
• Quelle est votre nationalité d’origine ?

Comment réagir face aux questions trop personnelles ou illégales en entretien ?

Etre ferme et renverser la situation…

Si vous êtes confronté à ce genre de questions, nous vous recommandons d’éviter de répondre à la question ou de répondre d’une manière trop agressive ou frontale. De telles manières de faire peut vexer le recruteur et vous disqualifier injustement.

Nous voyons deux manières de réagir – ou deux tactiques – face à ce type de situations. Dans tous les cas, vous devrez tenter de garder la tête froide, d’être ferme et de rester centrer sur les compétences et aptitudes que vous avez à offrir au poste.

Première tactique : répondre à la question par une autre question.

Ici la solution est de poser une question en retour.

Par exemple, si l’on vous pose des questions sur vos projets familiaux et votre désir d’enfants, vous pouvez répondre par la question : « Voulez-vous savoir si je serai suffisamment disponible pour le travail ? » ou « Vous voulez connaitre mes disponibilités ? ».

De la même manière, vous pouvez répondre aux questions sur votre état de santé par la question : « vous voulez savoir si je suis physiquement apte à exercer le métier ? ».

L’objectif de cette approche est d’amener le recruteur à se recentrer sur des questions moins privées et à revenir sur les compétences effectives et autres dispositions que vous avez à offrir pour le poste.

Deuxième tactique : répondre à l’inquiétude qui se cache derrière la question.

La deuxième tactique, qui n’est pas si différente de la première dans ses objectifs, consiste à cerner l’intention ou l’inquiétude qui est cachée derrière la question indélicate.

Si vous saisissez l’intention ou l’inquiétude cachée, vous pouvez donc l’adresser directement dans votre réponse. Par exemple : le recruteur vous demande si vous avez des enfants, et vous comprenez que derrière cette question se cache l’inquiétude de savoir si vous serez potentiellement absent(e) à cause de de vos enfants. Ici, vous pouvez le rassurer sur le fait que votre vie familiale n’empiétera pas sur vos obligations professionnelles et que donc la question des enfants n’est pas pertinente.

Si jamais vous ne saisissez pas quelle est l’inquiétude derrière la question illégale, vous pouvez signaler à votre interlocuteur que vous ne comprenez pas en quoi sa question est en lien direct avec l’offre d’emploi et lui demander de s’expliquer.

Dans tous les cas, ne perdez pas vos moyens et restez concentré sur votre entretien.

Un dernier mot avant de nous quitter : N’oubliez pas que si vous êtes invité à l’entretien, c’est que sur base de votre CV et de votre lettre de motivation, l’employeur a estimé que vous aviez suffisamment d’atouts pour la fonction proposée et que cela lui a donné envie de vous rencontrer.

Vous devez donc le prendre positivement car cela indique que sur papier, votre profil présente déjà toute une série d’éléments favorables pour le poste proposé. Gardez cela en tête lorsque vous préparer et vous rendez à un entretien d’embauche.

Vers qui pouvez-vous vous tourner si vous êtes victime d’une discrimination dans le cadre d’une sélection pour un emploi ou pour une formation professionnelle ?

Si vous estimez être victime d’une discrimination, vous pouvez vous adresser aux services bruxellois suivants :

Guichet anti-discrimination d’Actiris

Avenue de l’Astronomie 14
1210 Bruxelles

Téléphone : 0800/35.123

Email : infodiscrimination@actiris.be

Accès libre le lundi, mardi, mercredi et vendredi de 9h à 12h.

Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH)

Rue Ernest Blerot, 1 – 1070 Bruxelles
Téléphone : 02/233 44 00
Email: egalite.hommesfemmes@iefh.belgique.be
Web : http://igvm-iefh.belgium.be

Unia

Service public indépendant de lutte contre la discrimination et de promotion de l’égalité des chances.

Rue Royale 138 – 1000 Bruxelles
Téléphone : 0800/12 800
Web : http://www.unia.be

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